#Interview Rodmusic x QQUN
QQUN (prononcé “Quelqu’un”) est un producteur et chanteur français mystérieux, qui a grandi au sein d’une famille de musiciens. Fasciné par la musique électronique et la pop urbaine, il a choisi de faire de cet art son moyen d’expression. Après avoir sorti en 2018 un premier EP intégrant les tubes “Je comprends pas” ou encore “J’aime”, l’artiste prépare actuellement son retour avec un tout nouvel album. Rencontre.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de créer QQUN ?
Avant tout l’envie de pouvoir m’exprimer, dire ce que je ressens et faire passer des messages, souvent de façon implicite. Je vois vraiment l’art et plus particulièrement la musique comme un moyen d’expression.
Pourquoi avoir choisi ce nom d’artiste ?
Pour garder un côté anonyme, mais également pour permettre aux gens de s’identifier plus facilement dans les messages et les émotions que j’essaie de transmettre dans mes chansons. Ce nom me fait également beaucoup rire puisque c’est très compliqué d’annoncer “Quelqu’un” pour un animateur radio ou lors d’une rencontre par exemple.
Pourquoi conserver autant de mystère sur ta véritable identité ?
Je ne sais pas si je conserve si bien cette part de mystère, mais je ne suis pas à la recherche de la célébrité. Je ne veux pas qu’un jour ce projet puisse influer sur ma vie privée de par sa médiatisation, ce que beaucoup d’artistes peuvent parfois regretter.
Tu es issu d’une famille de musiciens ?
Oui exactement ! Mes parents se sont connus alors qu’ils étaient tous deux professeurs de solfège dans une école de musique. Mon père a par la suite changé de voie, mais ma mère continue toujours à enseigner en école et au collège.
QQUN – J’aime
Ce projet rencontre un succès auquel tu ne t’attendais pas. Comment l’expliques-tu ?
Oui, c’est génial ! Au départ c’était un projet secondaire, vraiment pour le plaisir, puis c’est très vite devenu ma priorité suite aux succès des premiers titres.
Plusieurs radios te font confiance en diffusant régulièrement tes titres. Je suppose que c’est une immense satisfaction pour toi ?
C’est un énorme plaisir et je ne pourrais jamais assez les remercier pour ça. Si QQUN en est là aujourd’hui, c’est avant tout grâce à l’ensemble de ces radios qui diffusent mes titres.
QQUN – Je Comprends Pas (clip)
Comment décrirais-tu l’univers musical que tu façonnes ?
C’est un mélange de toutes mes influences, de l’électro au hip-hop en passant par la variété française, mais également de mes différentes émotions comme la mélancolie, la joie, le bonheur. Ça reste très versatile, il n’y a pas d’univers prédéfini et pas de barrières qui pourraient limiter ma créativité.
Qu’est-ce qui t’inspire le plus pour écrire et composer ?
Comme beaucoup d’artistes, je dirais que ceux sont les expériences de la vie, le quotidien, les filles… beaucoup les filles d’ailleurs. L’inspiration arrive en fonction de mon état d’esprit, de mon humeur du moment et du ressenti de la musique. Si je viens de me faire plaquer, je ne vais pas faire un son qui fait danser ou sourire. Je ne triche pas avec mes émotions.
Ton dernier morceau “Noir” est extrait de ton prochain album et rencontre actuellement un joli succès. Comment ce titre a-t-il été conçu ?
Je suis content que tu me poses cette question. C’est un morceau que j’ai composé un soir, tard dans la nuit à cause (ou grâce à) d’un coup de blues. Je n’arrivais pas à dormir, quelque chose n’allait pas, mais je ne savais pas l’expliquer. Et dans ces moments-là, il m’est impossible de dormir sans avoir extériorisé ce mal-être. Je suis donc parti en studio et tout est venu très naturellement sur une instrumentale de « Mr Tout Le Monde » que j’avais dans mon ordinateur.
QQUN – Noir
Qui est-ce Mr tout le monde avec qui tu collabores ?
C’est un DJ et producteur de musique techno et deep house, qui travaille beaucoup sur la mélancolie. Ses morceaux sont également très mélodiques et c’est ce qui m’a donné envie de collaborer avec lui.
Parle-nous plus de ton prochain album ?
On y travaille encore pas mal. Je ne dirais pas qu’il est terminé, mais on s’en approche. Cet album sera très éclectique, avec de la mélancolie, de l’électro, des influences plus tribales, mais également urbaines… Il y en aura pour tout le monde comme on dit.
Tu es l’un des rares privilégiés à jouer en première partie d’un concert de Maître Gims. Comment s’est passée ta prestation ?
C’est un honneur d’avoir eu cette chance et cette opportunité de jouer sur des scènes incroyables comme la Halle Tony Garnier à Lyon ou encore le Zénith de Strasbourg, et cela devant des dizaines de milliers de personnes. C’était une expérience incroyable.
Quel avenir souhaiterais-tu à ce projet ?
Je n’en sais absolument rien, on verra où le vent me mènera. Je vais continuer à “kiffer” et essayer de faire de la bonne musique, c’est l’essentiel.